La Ligue de Football Professionnel (LFP) a fermement condamné les chants homophobes et sexistes entendus dans les tribunes lors du match entre l’OGC Nice et l’Olympique de Marseille, disputé le week-end dernier.
Les banderoles racistes déployées par les supporters niçois ont également été dénoncées par la LFP.
Dans un communiqué publié lundi, la LFP a annoncé que cet incident, qui ternit une nouvelle fois l’image du football français, sera examiné par son comité disciplinaire lors d’une réunion programmée pour mercredi.
Le maire de Marseille, Benoît Payan, a demandé à la LFP de prendre des mesures après avoir posté sur les réseaux sociaux une photo d’une banderole tenue par un groupe de supporters niçois, sur laquelle on pouvait lire : « Le soleil se couche sur la ville de Nice… que la chasse aux rats commence. » Le mot « rat » peut être interprété de manière raciste et dégradante en français, et la banderole a été largement perçue comme une référence à la grande communauté arabe de Marseille.
« Les propos racistes n’ont pas leur place dans un stade. Je demande à la LFP de ne pas laisser passer cela », a écrit Payan sur X (anciennement Twitter).
Une autre banderole visait l’ancien joueur de Nice, Neal Maupay, qui avait joué huit ans au club avant de rejoindre Marseille. Le match a d’ailleurs été brièvement interrompu en première mi-temps, lorsque les supporters niçois ont été invités à cesser leurs chants homophobes.
De son côté, l’Olympique de Marseille, dont les supporters ont par le passé été réprimandés pour avoir lancé des injures anti-gays, a également qualifié les banderoles de « inacceptables ».
« Alors que l’OM a toujours défendu des valeurs de diversité, d’inclusion et de tolérance, il souhaite réaffirmer son engagement sans faille contre toute forme de racisme, qui n’a pas sa place dans un stade ni dans la société », a déclaré le club, neuf fois champion de France.
Le match, qui a vu la victoire de Nice 2-0 contre Marseille, a permis aux Aiglons de grimper à la quatrième place du classement de Ligue 1.
L’OGC Nice, racheté en 2019 par la société Ineos de Jim Ratcliffe, propriétaire de Manchester United, a également fait l’objet de critiques concernant l’attitude de certains de ses supporters. Les insultes homophobes sont fréquentes lors des matchs de Ligue 1, et les autorités du football peinent à trouver des solutions efficaces pour résoudre ce problème persistant.
Au fil des années, les clubs français ont été sanctionnés par des amendes, et la commission disciplinaire de la LFP a parfois ordonné la fermeture de tribunes pour des cas similaires. La législation française prévoit également des peines de prison allant jusqu’à un an et une amende de 45 000 euros pour les injures homophobes publiques.
« Pour soutenir cette stratégie, la ligue professionnelle de football appelle à l’identification et à l’arrestation des individus auteurs d’actes discriminatoires dans les stades », a déclaré la LFP lundi. « Les supporters racistes, sexistes et homophobes n’ont pas leur place dans un stade de football. »
Leave a Reply