Rien ne va plus dans les coulisses du RSC Anderlecht. Alors que le club bruxellois tente de retrouver sa place parmi les grandes équipes européennes, une affaire interne menace de fragiliser l’équilibre du vestiaire.
Au centre de la tempête : l’un des défenseurs les plus expérimentés du club, désormais désabusé par une promesse non respectée de la part de son entraîneur, Besnik Hasi. Une situation qui pourrait bien précipiter son départ dès le prochain mercato.
L’histoire avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices. Lors de son arrivée ou de la prolongation de son contrat, le défenseur en question — considéré comme l’un des leaders naturels de l’effectif — avait reçu des garanties claires de la part de Hasi. Le coach kosovar avait affirmé que le joueur serait un élément incontournable de son système défensif, lui promettant une place stable dans le onze de départ et un rôle clé dans l’organisation tactique de l’équipe.
Mais la réalité a pris une toute autre tournure au fil des mois. Malgré des performances solides en début de saison et une implication irréprochable à l’entraînement, le défenseur a peu à peu été écarté des plans du coach. Hasi a opté pour des rotations fréquentes, souvent en fonction des adversaires ou de schémas de jeu expérimentaux, reléguant le cadre sur le banc, voire en tribune lors de certains matchs cruciaux.
Une situation que le joueur aurait vécu comme une trahison. D’après des sources proches du club, l’incompréhension et la déception auraient vite laissé place à une profonde frustration. Le défenseur, qui avait misé sur la stabilité d’Anderlecht pour continuer à progresser et offrir de la sérénité à sa carrière, se sent aujourd’hui piégé par une promesse qui n’a jamais été tenue.
Au fil des semaines, les tensions se sont accentuées. Plusieurs discussions auraient eu lieu entre le joueur, son entourage et la direction sportive, sans qu’aucune solution concrète n’ait été trouvée. La situation semble désormais si tendue que le départ de l’intéressé lors du mercato estival paraît inévitable, à moins d’un revirement spectaculaire dans les derniers matchs de la saison.
Pour Anderlecht, ce potentiel départ représenterait une perte considérable. Le défenseur, en plus d’être une valeur sûre sur le terrain grâce à son expérience et sa vision du jeu, était également un leader respecté dans le vestiaire, apprécié par ses coéquipiers pour sa discrétion et son professionnalisme. Son départ laisserait un vide difficile à combler, tant sportivement que humainement.
Mais cet épisode fragilise également l’image de Besnik Hasi. Le coach, connu pour son franc-parler et sa proximité avec les joueurs, se retrouve aujourd’hui confronté à une situation qui met en doute sa crédibilité et sa gestion humaine. Une promesse rompue, même dans le cadre du football professionnel où les changements sont fréquents, reste une entaille profonde dans la relation de confiance entre un entraîneur et ses hommes.
Du côté des supporters, l’inquiétude monte également. Déjà bousculés par des résultats inconstants et une identité de jeu parfois difficile à cerner, ils voient à travers cette affaire le reflet d’un malaise plus profond au sein du club. Car si un pilier défensif, réputé loyal et constant, en vient à envisager un départ en pleine saison, c’est que le problème dépasse de simples choix tactiques.
Reste à savoir si la direction d’Anderlecht tentera de recoller les morceaux ou si elle acceptera, à contrecœur, l’inévitable départ d’un joueur qui a longtemps incarné la stabilité et la fiabilité défensive du club.
Une chose est sûre : dans le football moderne, les promesses non tenues laissent rarement les blessures se refermer d’elles-mêmes.
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